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Mathieu Parent

Lettre à Justin Bieber, l'artiste iconique d'une décennie


J'avais 12 ans la première fois que j'ai entendu la chanson One Time de Justin Bieber. Me plus you, Imma tell you one time, c'était legit partout. J'étais devant mon gros écran d'ordinateur des années 2008 avec des amies et on parlait de la rumeur que le jeune homme de 14 ans avait rencontré Usher dans un parking de centre d'achats pour lui chanter une démo. Iconic. Nomme-moi quelqu'un qui chante pour Usher dans un parking de centre d'achats. On se rappellera qu'Usher était très « big » dans ce temps-là. Il remplissait des stades. Maintenant, Usher ferait probablement le MTELUS.

Justin Bieber est un artiste remarquable, iconique, un trend setter depuis le tout début de mon adolescence. Tout a commencé par sa maudite coupe de cheveux qui, en y repensant, était vraiment normale. Cette coupe-là était sur la tête de tous les gars des écoles secondaires. Ce qui est encore plus fascinant, c'est que même à travers les jugements envers le chanteur, il a été capable d'aller transformer garçons et filles, que ce soit avec sa musique ou ses cheveux. Les gars qui prétendaient détester Justin Bieber rêvaient d'avoir sa coupe. Bien joué JB, toutes les filles ont pu avoir un petit morceau de toi en échangeant un bon french, broches à broches dans les party de sous-sol.

Pour ma part, j'écoutais ton deuxième album en boucle et surtout en cachette. J'avais si peur qu'on sache que je voulais pas juste ta coupe de cheveux. Je rêvais souvent qu'on était meilleurs amis et que je te suivais en tournée. Hilarant. Tu es iconique pour ces raisons-là aussi. Je crois que tu deviens iconique aussi quand on s'arrache les cheveux parce que c'est la 30e fois que t'entend Baby dans ta journée, surtout quand tu termines la chanson en disant, Now I'm gone. Non t'es loin d'être « gone ».

Allez hop un troisième album après nous avoir fait vivre nos émotions d'adolescent plein d'espoir avec Never Say Never. Une chose est différente, Justin Bieber commence à vieillir et c'était trop à vivre en pleine crise de Bieber Fever. Il a rapidement joint les gros noms comme Drake et Nicki Minaj, bien qu'il était LE chanteur du moment. One Direction pouvait bien aller se rhabiller, tu étais le king.

Iconique. Iconique parce que tu as même sorti un album R&B sans que personne s'en aperçoit! Comment est-ce que tu as pu être l'artiste le plus médiatisé du moment et faire un album dont personne ne parle. Tant mieux parce que c'est l'album le plus underrated que tu ait fait dans ta carrière. Je l'adore en fait. C'est chaud et c'est du bon. Par contre, tu as un peu dérapé avec le succès. Oh oui. Mais maudit, t'es encore plus iconique parce qu'on a aimé ça! Au sommet de mes 16 ans, tu es devenu un Bad boy et on aimait tous ça. Qu'est-ce que tu peux bien faire pour nous arrêter?

Te teindre les cheveux en blond... La Bieber Fever est repartie. Les évènements de 2009 ont refait surface, tous les gars se sont teint les cheveux en blond du jour au lendemain. Même si on sentait que tu étais au bout de tes capacités d'artiste iconique que tu es, on ne se pouvait plus. Les party de sous-sol sont devenus des party d'appart et on écoutait Sorry en essayant de « twerker ». Que dire de cet album, tout est là.

Maintenant, tu es de retour dans ma vingtaine avec ton rouge à lèvres agencé avec ton pull et tes cheveux roses et j'ose croire que tous les gars vont se mettre à faire la même chose. C'est pour ça que tu es iconique. Mais selon moi, tu es iconique parce que je viens de réaliser tout ça en écrivant ce texte et que j'ai vécu ma Bieber Fever en cachette tout ce temps, tu es iconique pour exactement ça.

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